Maldives : Contexte politico-économique

Les indicateurs économiques

Pour les dernières prévisions sur les impacts économiques causés par la pandémie de coronavirus, veuillez consulter la plateforme de suivi des politiques du FMI "Policy Responses to COVID-19" pour les réponses économiques clés des gouvernements.

Les Maldives ont été un succès de développement jusqu'en 2020, bénéficiant d'une croissance robuste couplée à un développement considérable des infrastructures et de la connectivité. La croissance de l'économie s'est établie à 7% en 2019 avec l'achèvement de grands projets d'infrastructure et la lente transition vers de nouveaux. Selon les prévisions actualisées du FMI (2021), en raison de l'épidémie de COVID-19, la croissance du PIB a baissé de -32,2% en 2020, devrait remonter à 18,9% en 2021 et 13,4% en 2022, sous réserve de la reprise économique mondiale post-pandémique.

Le pays était une destination de premier plan pour le tourisme haut de gamme, qui devrait rester le principal moteur de la croissance lorsque les frontières rouvriront dans le monde entier. Les investissements récents dans les infrastructures ont contribué à réduire les goulots d'étranglement de l'offre dans le secteur. La croissance a également été soutenue par une politique budgétaire expansionniste. Les Maldives connaissent des déficits budgétaires chroniques en partie dus aux importations pour le développement des infrastructures, un indicateur qui a chuté en raison de la pandémie de Covid-19 : le gouvernement a fait face à un déficit budgétaire global de 6,4% du PIB en 2019, qui est passé à 21,9% en 2020 (FMI, 2021). À moyen terme, la dette publique, qui était égale à 78% du PIB en 2019, est passée à 118,3% en 2020 et devrait atteindre 119,2% en 2021 et 116,7% en 2022. Selon les dernières Perspectives de l'économie mondiale du FMI (avril 2021), le taux d'inflation était négatif de 1,6% en 2020 et devrait augmenter à 1,6% en 2021. Les risques externes découlent des tensions commerciales et de l'incertitude politique, ainsi que du ralentissement de la croissance dans les économies avancées et en Chine. Les fermetures de frontières ont un impact négatif sur le tourisme et fragilisent la position extérieure du pays, déjà faible. Diversifier l'économie au-delà du tourisme et de la pêche, réformer les finances publiques, augmenter les possibilités d'emploi et lutter contre la corruption, le copinage et un problème de drogue croissant sont des défis à court terme auxquels le gouvernement est confronté. Après sa victoire aux élections présidentielles de 2018, Ibrahim Mohamed Solin s'est engagé à restaurer les institutions démocratiques et la liberté de la presse, à rétablir le système judiciaire et à protéger les droits humains fondamentaux. Considérant que 80% de son territoire est à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer, le gouvernement s'inquiète à long terme de l'impact de l'érosion et du réchauffement climatique sur le pays.

Dans le contexte actuel, les Maldives restent l'un des pays les plus prospères d'Asie du Sud en termes de PIB par habitant (12.464 USD en 2020 contre 15 562 USD en 2019, données du FMI), et son taux de chômage reste relativement faible à 6,1% en 2019 et 6,4% en 2020 (Banque mondiale, 2021). Cependant, la pauvreté reste un problème grave, avec 15% de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté national et les infrastructures restent insuffisamment développées. La population est largement dépendante des aides d'État (subventions, prestations sociales), de sorte que les récentes mesures d'assainissement budgétaire pourraient également conduire à une augmentation des tensions sociales.

Les chiffres du commerce international

Les Maldives, qui sont composées de 1 200 îles, dépendent fortement du commerce extérieur. Ce dernier représentait 118 % du PIB en 2020 (Banque mondiale, 2022). Le budget de l'État repose principalement sur les recettes des droits d'importation. Par conséquent, les droits de douane sont relativement élevés (le taux tarifaire moyen appliqué est de 18,4 %). Cependant, dans le cadre de sa politique commerciale, le gouvernement a supprimé les quotas pour la majorité des produits, et les procédures douanières ont été simplifiées (l'obtention d'une licence d'importation est presque automatique). Les importations totales de biens et services représentaient 34,2% du PIB en 2020, tandis que les exportations de biens et services représentaient 5,3% du PIB (OMC et Banque mondiale, 2021).

Les produits de la pêche représentent la quasi-totalité des exportations maldiviennes (84,7 % en 2020), tandis que les importations sont menées par les hydrocarbures (5,8 %), les équipements électriques et de radiodiffusion (2,9 %) et les avions (1,9 %) (Comtrade, 2020). La Thaïlande est la principale destination des exportations (30,1% en 2020), suivie de la France et de l'Allemagne (10,7% pour ces deux pays), de l'Inde (8%) et de l'Italie (4,3%). Pour ce qui est des importations, la Chine (19,7%), l'Inde (14,2%), les Émirats arabes unis (13,5%) et Singapour (11,7%) sont les principaux pays d'origine en 2020 (OEC, 2022). La State Trading Organisation (STO) reste le plus grand importateur du pays, mais le gouvernement cherche à inclure davantage de partenaires privés.

Le pays possède peu de matières premières et, à ce titre, dépend fortement des importations de pétrole et de produits finis. En conséquence, les Maldives importent beaucoup plus qu'elles n'exportent, ce qui crée un déficit commercial structurel. Selon l'OMC, en 2020, les Maldives ont exporté pour 214 millions de dollars de biens et de services et ont importé pour 1,38 milliard de dollars, ce qui a entraîné une balance commerciale négative globale de 1,16 milliard de dollars (OMC, Banque mondiale, 2022). Les Maldives ont enregistré un déficit commercial de 259,50 millions de USD en décembre 2021 (Autorité monétaire des Maldives, 2022).

Les sources d'information économique générale

Les ministères

Le ministère du développement économique
Ministère des finances

La banque centrale

Autorité monétaire des Maldives

Les moteurs de recherche

Les portails économiques

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