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Les taxes sur les sociétés |
Les règles comptables |
Les taxes à la consommation |
Les taxes sur le revenu des personnes |
Les conventions de non double imposition |
Les sources d'information fiscale
Les taxes sur les sociétés
- La distinction entre société résidente et société étrangère
- En règle générale, une société résidente est une société constituée en vertu des lois commerciales françaises ou qui dispose d'un établissement permanent dans le pays. Selon la jurisprudence française, une société est considérée comme ayant un établissement stable si : l'activité commerciale est exercée par l'intermédiaire d'un établissement (succursale, bureau, etc.) ; la société a un agent dépendant dans le pays ; ou un cycle commercial complet est réalisé en France.
Le taux standard
Taux d'imposition des sociétés (2024) |
Taux forfaitaire de 25% |
Petites entreprises réalisant un chiffre d'affaires allant jusqu'à 10 millions EUR |
15 % sur leurs premiers 42 500 EUR de bénéfices imposables |
Surtaxe |
3,3 % du revenu imposable ; appliqué aux grandes entreprises qui paient plus de 763 000 euros d'impôt sur les sociétés (ce qui porte le taux marginal effectif à 25,83 %) |
- Le taux d'imposition pour les sociétés étrangères
-
Une société résidente est soumise à l'impôt sur les sociétés en France sur ses revenus de source française, tandis qu'une société non-résidente n'est soumise à l'impôt en France que sur les revenus attribuables à une activité commerciale française ou à un établissement permanent dans le pays, ainsi que sur les revenus de biens immobiliers situés en France.
Les bénéfices des succursales sont imposés au même taux que les bénéfices des sociétés. En règle générale, les bénéfices des succursales sont réputés être distribués au siège social. Une retenue à la source est prélevée sur les succursales françaises de sociétés non-résidentes, non membres de l'UE, au taux de 25 % (ce taux peut être inférieur en vertu d'une convention fiscale) des bénéfices nets. Les règles relatives aux prix de transfert et aux sociétés étrangères contrôlées s'appliquent.
Les sociétés non-résidentes ne sont généralement pas imposées en France sur les plus-values réalisées sur des actifs français, sauf si ceux-ci font partie d'un établissement stable, à l'exception des plus-values réalisées sur des biens immobiliers français ou des sociétés non cotées, et des plus-values réalisées sur des actions d'une société française soumises à l'IS si le vendeur a détenu au moins 25 % des droits aux bénéfices au cours des cinq années précédant la vente, sauf indication contraire dans une déclaration de transfert de propriété. Les actions détenues depuis plus de deux ans peuvent bénéficier d'une exonération spéciale, selon les affaires judiciaires en cours. Pour les sociétés non-résidentes dans un NCST, tous les gains provenant d'actifs français sont soumis à un WHT de 75 %, à condition que les activités de l'entité soient authentiques et ne visent pas à transférer des bénéfices.
- La taxation des plus-values
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Les plus-values sont généralement imposées comme des revenus ordinaires au taux normal de l'impôt sur le revenu, quelle que soit la durée de détention des actifs. Toutefois, un taux réduit de 10 % s'applique aux gains provenant de brevets, de procédés liés à des brevets et de logiciels dans des conditions restrictives. Les gains provenant d'actions de filiales détenues depuis au moins deux ans bénéficient d'un allègement significatif, 88 % de ces gains étant exclus de l'impôt sur le revenu et les 12 % restants étant imposés au taux normal. La Cour administrative suprême française a affirmé que la part imposable de 12 % pour les cessions de titres de filiales étrangères est une imposition réelle éligible aux crédits d'impôt au titre de la DTT.
Les moins-values à long terme ne peuvent pas compenser les plus-values à long terme futures. Le régime des plus-values à long terme s'applique aux actions bénéficiant du régime mère-fille si le cédant détient au moins 5 % des droits de vote et aux actions d'entités situées dans des ETNC, à condition que les activités de l'entité soient réelles et ne donnent pas lieu à un transfert de bénéfices.
Les sociétés non-résidentes ne sont généralement pas imposées en France sur les plus-values réalisées sur des actifs français, sauf si ceux-ci font partie d'un établissement stable, à l'exception des plus-values réalisées sur des biens immobiliers français ou des sociétés non cotées, et des plus-values réalisées sur des actions d'une société française soumise à l'IS si le vendeur a détenu au moins 25 % des droits aux bénéfices au cours des cinq années précédant la vente, sauf indication contraire dans une déclaration de transfert de propriété. Les actions détenues depuis plus de deux ans peuvent bénéficier d'une exonération spéciale, selon les affaires judiciaires en cours. Pour les sociétés non-résidentes dans un NCST, tous les gains provenant d'actifs français sont soumis à un WHT de 75 %, à condition que les activités de l'entité soient authentiques et ne visent pas à transférer des bénéfices.
- Les déductions et les crédits d'impôt
-
Les dépenses sont déductibles au titre de la dépréciation ou de l'amortissement, des provisions, des loyers des locaux et du matériel, des salaires, des intérêts et des redevances, des frais de réparation et d'entretien, etc. Des plafonds peuvent s'appliquer à certaines dépenses telles que les contributions au plan d'épargne d'un employé ou les dépréciations de machines et de stocks. Aucune règle spécifique ne régit la déduction des frais de démarrage, à l'exception des dépenses qualifiées encourues lors de la création de la société (appelées "frais d'établissement"), qui peuvent être déduites immédiatement ou amorties sur une période de cinq ans. Le goodwill ne peut pas être amorti.
Les pertes fiscales peuvent compenser le premier million d'euros de bénéfices imposables et 50 % de l'excédent, à condition que l'entité poursuive les mêmes activités commerciales. Les pertes peuvent être reportées sur l'exercice précédent jusqu'à concurrence d'un million d'euros, et tout excédent peut être reporté. L'option pour le report en arrière doit être déposée avant la date limite de dépôt de la déclaration d'impôt pour la période déficitaire. Les pertes fiscales au sein d'un groupe fiscal français, ainsi que les pertes pré-électorales des membres individuels du groupe, suivent les mêmes règles et les mêmes limites.
En ce qui concerne les dépenses de R&D et de logiciels, les entreprises peuvent choisir de déduire immédiatement les coûts de R&D ou de les amortir sur une période maximale de cinq ans. Les coûts d'acquisition de logiciels peuvent être amortis linéairement sur 12 mois, tandis que les coûts d'acquisition de brevets peuvent être amortis sur cinq ans. Un crédit R&D est également disponible, à hauteur de 30 % des dépenses de R&D éligibles encourues au cours de l'année (jusqu'à 100 millions d'euros de dépenses de R&D), et de 5 % sur la partie excédant ce montant.
Pour les dons caritatifs effectués au cours d'un exercice clos à compter du 31 décembre 2020, la réduction d'impôt s'élève à 60 % du montant du don. Si les dons dépassent 2 millions d'euros, l'excédent ouvre droit à une réduction de 40 %. La réduction est calculée sur la base de 20 000 euros ou de 0,5 % du chiffre d'affaires, le montant le plus élevé étant retenu. Cette réduction peut être imputée sur l'impôt sur les sociétés de l'année de la donation, l'excédent éventuel étant applicable aux cinq exercices suivants.
Plusieurs taxes, dont les taxes sur le chiffre d'affaires irrécouvrables, les droits d'enregistrement et la contribution économique territoriale, sont déductibles (l'impôt sur les sociétés ne l'est pas).
Le projet de loi de finances 2024 introduit un crédit d'impôt pour les industries vertes, couvrant 20 % (ou 25 %-40 % selon la zone d'investissement) des dépenses éligibles, plafonné à 150 millions d'euros par entreprise (ou 200 millions à 350 millions d'euros pour certaines zones). Les dépenses éligibles sont les investissements dans les batteries, les panneaux solaires, les éoliennes et les pompes à chaleur. Le crédit s'applique aux demandes déposées à partir du 27 septembre 2023 et aux investissements agréés jusqu'au 31 décembre 2025.
À compter du 1er janvier 2019, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) a été abrogé et remplacé par une réduction permanente des charges salariales que les employeurs paient pour financer le système de sécurité sociale français.
- Les autres taxes sur les sociétés
- Diverses taxes locales sont imposées par le gouvernement, comme la taxe foncière ou la contribution économique territoriale (CET), qui comprend la cotisation foncière des entreprises (CFE, basée sur la valeur locative des biens immobiliers) et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE, basée sur le chiffre d'affaires). La CVAE sera progressivement réduite de 2024 à 2026 et sera supprimée à partir du 1er janvier 2027.
Les cotisations sociales à la charge de l'employeur varient en fonction de la taille, du type d'entreprise et de la localisation, et peuvent dans certains cas dépasser 50 % du salaire brut (environ 45 % en moyenne). Le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) est fixé à 46 368 euros en 2024 et le plafond mensuel à 3 864 euros.
Les entreprises qui n'atteignent pas le seuil d'assujettissement à la TVA de 90 % de leur chiffre d'affaires annuel sont tenues de payer la taxe sur les salaires sur les salaires versés au cours de l'année civile suivante. Pour les entreprises qui n'atteignent pas le seuil de 90 %, la taxe sur les salaires s'applique à la partie de leur taux de récupération de la TVA qui n'est pas couverte par leur chiffre d'affaires. Le taux normal de la taxe sur les salaires est de 4,25 %, mais pour les salaires individuels bruts dépassant certains seuils, des taux plus élevés s'appliquent (8,5 % pour les salaires compris entre 8 985 et 17 936 euros et 13,6 % pour les salaires dépassant 17 936 euros).
La vente de biens immobiliers est soumise à un droit de mutation dont le taux maximal est de 5,8 %. La vente de parts sociales d'une SARL ou d'une SNC est soumise à un droit de mutation de 3 % du prix de vente, diminué d'un abattement en fonction du nombre de parts vendues. Pour les parts de SA, SAS ou SCA, un taux forfaitaire de 0,1 % s'applique, porté à 5 % pour les sociétés immobilières. Les droits de mutation pour la vente d'entreprises françaises en activité, de listes de clients, de droits au bail ou de certains droits de propriété intellectuelle utilisés en France s'élèvent à 5 %.
Une taxe sur les transactions financières de 0,3 % s'applique aux transactions portant sur des actions de sociétés cotées en bourse établies en France dont le capital dépasse 1 milliard d'euros.
Une taxe sur les services numériques (TSN) de 3 % est prélevée sur les entreprises dont les revenus tirés de la fourniture de services de placement de publicité en ligne, de vente de données collectées auprès des utilisateurs et de services d'intermédiation dépassent 750 millions d'euros au niveau mondial et 25 millions d'euros en France au cours de l'année civile. Pour les entreprises liées, ces seuils sont appréciés au niveau du groupe.
Les autres taxes comprennent : la taxe d'apprentissage, la taxe sur les véhicules de société, les droits de timbre, etc.
- Les autres ressources utiles
-
Portail web de l'administration fiscale française
Comparaison internationale de la fiscalité des entreprises
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France |
OCDE |
Etats-Unis |
Allemagne |
Nombre de paiements de taxes par an |
9,0 |
10,1 |
10,6 |
9,0 |
Temps requis pour les formalités administratives en heures |
139,0 |
163,6 |
175,0 |
218,0 |
Montant total des taxes en % des profits |
60,7 |
41,6 |
36,6 |
48,8 |
Source : The World Bank - Doing Business, Dernières données disponibles.
Les règles comptables
Le système comptable
- Les normes comptables
-
Le système comptable français est basé sur les normes comptables françaises. En tant que membre de l'UE, la loi française est conforme au règlement (CE) n° 1606/2002 de la Commission européenne, qui exige l'application des normes IFRS dans la préparation des états financiers consolidés des sociétés cotées.
- Les organismes comptables
-
ANC, Autorité des normes comptables
- Les lois comptables
-
La principale source de réglementation comptable en France est la loi comptable (loi 83-353 du 30 avril 1983) intégrée au Code de Commerce (articles 8 à 17, devenus articles L 123-12 à L123-28 dans le nouveau Code de Commerce) et complétée par le décret 2002-312 du 26 février 2002 relatif à la simplification des obligations comptables pour des petites entreprises. La loi comptable a transposé au plan national, les recommandations de la 4e directive communautaire.
La seconde source majeure du droit comptable français est la loi 85-11 du 3/01/1985 qui applique au droit interne les dispositions de la 7e directive communautaire pour les groupes de sociétés (directive 83/349/CEE du Conseil concernant les comptes consolidés)
- L'écart entre les normes nationales et les normes internationales (IAS/IFRS)
-
Les normes IFRS sont exigées pour toutes les sociétés publiques nationales et les sociétés étrangères (sauf dans le cas d'une société étrangère dont les normes de juridiction d'origine sont considérées par l'UE comme étant équivalentes aux normes IFRS.) Les IFRS ne sont pas exigées pour les PME.
Les pratiques comptables
- L'année fiscale
-
L'année civile à moins que le contribuable opte pour une date de clotûre ou une période fiscale différentes.
- La structure des comptes
-
Toutes les SA doivent publier des données financières annuelles et déposer deux copies du bilan et du compte de résultat approuvé auprès du tribunal de commerce local dans les sept mois suivant la fin de l'exercice et dans le mois suivant l'approbation des comptes.
Une SA cotée doit publier son bilan annuel, son compte de résultat, ses chiffres d'affaires trimestriels pour chaque branche d'activité et un bilan provisoire semestriel. Les filiales de ces sociétés ayant un bilan de 3 millions d'euros ou plus, ou des portefeuilles de 300.000 euros ou plus, sont individuellement soumises à ces obligations d'information.
Le tableau financier des ressources et des emplois est obligatoire pour les grandes entreprises.
- Les obligations de publication
-
Il existe trois niveaux de publication : système de base (Normal), un système abrégé (pour les petites sociétés), un système développé. Il dépend de la forme juridique et de la taille des entreprises (définies par rapport au total du bilan, au montant de chiffre d’affaires et aux nombres d’employés).
La périodicité des publications est annuelle, excepté pour les sociétés cotées pour lesquelles la publication est trimestrielle.
La profession comptable
- Les corps de métiers
- Le comptable prend en charge les obligations légales de l'entreprise au niveau de la comptabilité.
L'expert-comptable certifie les comptes des entreprises.
Le commissaire aux comptes certifie les comptes effectués par l'expert-comptable (pour les sociétés de plus de 50 salariés, les sociétés par action et les sociétés anonymes).
- Les organismes professionnels
-
OEC, Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts Comptables
CNCC, Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
IFAC, Fédération Internationale des comptables
- L'adhésion à l'IFAC (International Federation of Accountants)
-
Membre de la CNCC et l'OEC.
- L'adhésion à d'autres fédérations de comptables
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Accountancy Europe
- Les organismes d'audit
-
Les entreprises doivent faire appel à un commissaire aux comptes pour réaliser un audit financier annuel. Vous pouvez contacter un auditeur externe : KPMG, Ernest & Young, PricewaterhouseCoopers.
Les taxes à la consommation
- La nature de la taxe
-
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
- Le taux standard
-
20%
- Le taux réduit
-
Le taux réduit de 10 % (art. 278 bis, 278 quater, 278 sexies A, 278 septies et art. 279 du CGI) est applicable notamment aux produits agricoles non transformés, au bois de chauffage, aux travaux d'amélioration des logements qui ne bénéficient pas du taux de 5,5 %, à certaines prestations d'hébergement et de camping, aux foires et expositions, aux jeux et manèges forains, aux droits d'entrée dans les musées, zoos, monuments, aux transports de voyageurs, au traitement des déchets, à la restauration.
Le taux réduit de 5,5 % (art. 278-0 bis, 278-0 bis A, art. 278 sexies sexies du CGI) concerne la plupart des produits alimentaires, les produits de protection hygiénique féminine, les équipements et services pour handicapés, les livres sur tout support, les abonnements au gaz et à l'électricité, la fourniture de chaleur à partir d'énergies renouvelables, la fourniture de repas dans les cantines scolaires, la billetterie des spectacles vivants et des cinémas, certaines importations et livraisons d'œuvres d'art, les travaux d'amélioration de la qualité énergétique des logements, les logements sociaux ou d'urgence, l'accession à la propriété.
Le taux particulier de 2,1 % (art. 281 quater et suivants du CGI) est réservé aux médicaments remboursables par la sécurité sociale, aux ventes d'animaux vivants de boucherie et de charcuterie à des personnes non assujetties, à la redevance télévisuelle, à certains spectacles et aux publications de presse enregistrées auprès de la Commission paritaire des publications et agences de presse.
Les taux particuliers applicables en Corse sont fixés à l'art. 297 du CGI.
Les taux particuliers applicables aux départements d'outre-mer sont fixés à l'art. 294 du CGI.
- Les exemptions de taxe à la consommation
-
Les terrains (sous certaines conditions), les transactions financières, les bâtiments achevés depuis plus de cinq ans, les assurances, l'éducation, la santé et le bien-être, ainsi que les paris et les jeux sont exonérés de TVA.
Les exportations de biens en dehors de l'UE et les services connexes, les opérations financières spécifiques et les livraisons intracommunautaires de biens sont détaxés.
- Les modes de calcul et de déclaration
-
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est imposée sur les ventes de biens, les prestations de services et les importations en France. La fréquence des déclarations varie - mensuelle, trimestrielle ou annuelle - en fonction de la nature des activités et d'autres facteurs pertinents. Un assujetti est une entité commerciale ou un particulier qui effectue des livraisons de biens ou des prestations de services imposables, des acquisitions intracommunautaires, des importations ou des ventes à distance en France dans le cadre de ses activités commerciales. Dans le cadre du régime de la franchise, des seuils spécifiques s'appliquent aux petites entreprises établies en France : 91 900 euros pour les ventes de marchandises et 36 800 euros pour les prestations de services au cours de l'année précédente. Toutefois, si le chiffre d'affaires n'a pas dépassé les seuils respectifs au cours de l'année précédant l'année précédente, les seuils sont respectivement de 101 000 euros et 39 100 euros. En outre, les entreprises d'un même groupe ont la possibilité de consolider les paiements de la TVA, à l'exclusion des déclarations de TVA, dans certaines situations.
- Les autres taxes à la consommation
-
Des droits d'accise sont appliqués à l'alcool et aux boissons alcoolisées, au tabac transformé et aux produits pétroliers et gaziers.
Les entreprises qui possèdent, utilisent ou louent des véhicules pour leur activité professionnelle sont soumises à une taxe sur les véhicules de société (TVS).
En France, la responsabilité élargie des producteurs (REP) se manifeste par diverses éco-contributions dans différentes catégories de produits, telles que les équipements électriques et électroniques, les emballages, le papier, les textiles, les meubles, les pneus, les produits du tabac, les jouets, les huiles minérales, etc.
Les taxes sur le revenu des personnes
- La distinction entre résident et non-résident
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En droit français, une personne physique est considérée comme domiciliée en France lorsque l'une au moins des conditions suivantes est remplie : le séjour habituel de la personne ou de la famille est en France ou la France est le lieu de séjour principal ; les activités professionnelles sont exercées dans le pays ; le centre des intérêts économiques est en France.
Certains dirigeants de sociétés ayant leur siège social en France et réalisant un chiffre d'affaires en France supérieur à 250 millions d'euros sont réputés exercer leurs activités professionnelles en France et, par conséquent, y avoir leur domicile fiscal.
Le taux standard
Impôt sur le revenu (IRPP) |
Taux progressif jusqu’à 45% |
Jusqu'à 11 294 euros |
0% |
Entre 11 295 et 28 797 euros |
11% |
Entre 26 071 EUR et 74 545 EUR |
30% |
Entre 82 342 et 177 106 euros |
41% |
Au-dessus de 177 106 EUR |
45% |
Contribution exceptionnelle (au-delà de 250 000 euros pour les célibataires et de 500 000 euros pour les couples mariés) |
- 3 % sur les revenus compris entre 250 000 et 500 000 euros pour les personnes seules (500 000 et 1 million d'euros pour les couples mariés) ;
- 4 % sur la partie du revenu dépassant 500 000 euros pour les personnes seules (1 million d'euros pour les couples mariés). |
Surtaxe spéciale de sécurité sociale pour les résidents français |
Jusqu'à 17,2% |
- Les déductions et les crédits d'impôt
-
Les salaires et avantages connexes sont imposés après déduction des cotisations sociales obligatoires, à l'exception de la CRDS et d'une partie de la CSG, et d'un abattement forfaitaire pour frais professionnels équivalant à 10 % du revenu d'emploi imposable (plafonné à 14 171 EUR en 2024). Le salarié peut également choisir de déduire les frais professionnels réellement encourus, auquel cas tous les frais remboursés par l'employeur doivent être réintégrés au salaire imposable. Les dépenses professionnelles admissibles comprennent certains frais de déplacement, les repas pris à l'extérieur et le matériel professionnel. Il est conseillé de demander l'avis d'un professionnel avant d'opter pour la déduction des frais réels, car des conditions spécifiques doivent être remplies pour garantir la déductibilité.
En ce qui concerne les déductions personnelles, le revenu imposable total est divisé en un nombre de parts qui reflète l'état civil du contribuable et le nombre de personnes à sa charge. Les enfants de moins de 18 ans et les enfants handicapés de tous âges peuvent être considérés comme des personnes à charge. Les enfants âgés de 18 à 21 ans, ainsi que les enfants âgés de 21 à 25 ans qui étudient à temps plein, peuvent, sur demande, être considérés comme des personnes à charge. Les ménages ayant des enfants ou des personnes à charge mariés ou liés par un partenariat civil peuvent bénéficier d'une allocation annuelle non imposable de 6 674 EUR (2024). De même, en cas de soutien financier continu (allocation alimentaire) à un enfant de plus de 18 ans, le même montant est accordé sous forme de déduction fiscale.
Les paiements d'une pension alimentaire à un ex-conjoint et d'une pension alimentaire à un enfant de moins de 18 ans sont des dépenses entièrement déductibles lorsqu'ils sont effectués conformément aux dispositions d'un règlement judiciaire. Les pensions alimentaires versées aux parents, aux grands-parents, aux enfants de plus de 18 ans ou aux enfants mariés sont des dépenses déductibles (avec un plafond pour les enfants), à condition que les bénéficiaires soient dans le besoin et que cela puisse être démontré.
Les contribuables exerçant une activité salariée ou indépendante ont droit à un crédit d'impôt pouvant atteindre 50 % des frais de garde engagés pour chaque enfant à charge de moins de sept ans placé dans une école maternelle ou auprès d'une aide non domestique (plafonné à 3 500 euros par enfant et par an).
Les contributions caritatives à des organisations qualifiées peuvent faire l'objet d'une réduction d'impôt allant jusqu'à 66 % des contributions réelles. Une réduction d'impôt pour frais de scolarité est accordée aux contribuables dont les enfants à charge étudient dans des établissements d'enseignement secondaire : 61 euros pour le collège, 153 euros pour le lycée et 183 euros pour l'université. La réduction découlant des déductions/crédits d'impôt est globalement limitée à 10 000 euros par an.
Un contribuable qui engage une aide ménagère peut bénéficier d'un crédit d'impôt égal à 50 % des dépenses, plafonné à 12 000 euros par an, ce qui donne un crédit d'impôt maximum de 6 000 euros. Toutefois, pour la première année d'emploi, ce plafond passe à 15 000 euros, avec 1 500 euros supplémentaires pour chaque enfant à charge ou personne à charge âgée de plus de 65 ans, sans dépasser 15 000 euros (ou 18 000 euros pour la première année d'emploi). Des dispositions spéciales existent pour les contribuables handicapés.
La réduction de l'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) par le biais de déductions et de crédits est généralement soumise à une limite globale (sauf dans des circonstances spécifiques), fixée à 10 000 euros par an.
- Les régimes spéciaux concernant les expatriés
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Les personnes physiques ayant leur domicile fiscal en France sont généralement imposées sur leurs revenus mondiaux, tandis que les non-résidents ne sont soumis à l'impôt que sur leurs revenus provenant de France.
Pour les non-résidents, un taux minimum d'imposition de 20 % s'applique aux revenus de source française jusqu'à 28 797 euros et de 30 % pour tout revenu excédant ce montant (14,4 % et 20 %, respectivement, pour les revenus perçus dans les départements d'outre-mer). Un "système d'impôt sur le revenu par répartition" a été mis en place, ce qui signifie que l'impôt est désormais prélevé à la source sur le salaire de l'employé.
La France dispose de régimes fiscaux généreux pour les expatriés afin d'attirer les investissements étrangers, notamment en ce qui concerne l'assurance maladie, les cotisations de retraite complémentaires et d'autres exonérations.
Pour plus d'informations, consultez la page dédiée sur le site de l'administration fiscale française.
- L'imposition sur la richesse
-
Les plus-values provenant de la vente de biens meubles tels que les titres et les obligations sont soumises à un taux d'imposition de 30 %, comprenant 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. En revanche, les gains provenant de la vente de biens immobiliers sont soumis à un taux forfaitaire spécial de 19 %, auquel s'ajoute une contribution sociale de 17,2 %, avec certaines exemptions applicables, comme pour une résidence principale ou après une période de détention spécifique. En outre, un impôt supplémentaire est prélevé sur les ventes de biens immobiliers, à l'exclusion des terrains à bâtir, pour les gains nets imposables supérieurs à 50 000 euros, allant de 2 % à 6 % en fonction du niveau du gain net imposable.
Un impôt sur la fortune immobilière (IFI) de 0,5 % (après un abattement de 800 000 euros) à 1,5 % (pour un patrimoine net supérieur à 10 millions d'euros) s'applique aux personnes physiques dont la valeur de l'actif net immobilier est supérieure à 1,3 million d'euros, avec diverses exonérations. Les résidents fiscaux d'une année donnée sont assujettis à l'impôt sur leurs biens immobiliers mondiaux, les non-résidents uniquement sur les biens situés en France.
La vente d'un bien immobilier est soumise à un droit de mutation au taux maximum de 5,8 %.
Des droits de succession et de donation compris entre 5 % et 45 % (après un abattement de 100 000 euros lorsque les bénéficiaires sont des personnes directement à charge) sont prélevés sur les bénéficiaires d'une transmission immobilière.
Les propriétaires sont redevables d'un impôt basé sur la valeur locative du bien, tandis que les occupants sont redevables d'une taxe d'habitation basée sur la valeur locative du bien (taux variables). À partir du 1er janvier 2023, la taxe d'habitation sur la résidence principale d'un particulier est supprimée.
Les personnes physiques qui ont eu leur domicile fiscal en France pendant six des dix dernières années et qui décident de transférer leur domicile fiscal à l'étranger sont imposées sur les plus-values latentes sur les parts et droits détenus directement par les membres du foyer fiscal lorsque ces droits représentent une valeur totale supérieure à 800 000 euros ou dépassent 50 % de la participation. Ces plus-values ou valeurs de créances seront soumises à l'impôt sur le revenu des personnes physiques au taux forfaitaire de 12,8 % et aux prélèvements sociaux de 17,2 %.
La part des cotisations sociales françaises incombant au salarié est généralement de l'ordre de 20 à 23 % du salaire. Le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) est fixé à 46 368 euros en 2024, et le plafond mensuel à 3 864 euros.
Les conventions de non double imposition
- Les pays avec lesquels une convention de non double imposition a été signée
-
Conventions fiscales de la France
- Les retenues à la source
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Les dividendes versés par une société française à un actionnaire non-résident sont soumis à une retenue à la source de 25 % calculée sur les dividendes bruts. Les dividendes versés par une société française à une société mère européenne sont exonérés d'impôt en vertu de la directive européenne relative au régime fiscal commun applicable aux sociétés mères et filiales d'États membres différents. Les dividendes versés aux résidents sont généralement exonérés.
En général, les paiements d'intérêts ne sont pas soumis à la retenue à la source.
Les redevances versées à une société ou à une personne physique non résidente sont soumises au taux normal de l'impôt sur les sociétés (25 %). Les redevances versées à une société européenne peuvent être exonérées d'impôt en vertu du régime fiscal commun européen applicable aux paiements transfrontaliers d'intérêts et de redevances. Les redevances payées à des résidents sont généralement exonérées.
- Les accords bilatéraux
-
La France et Maurice ont signé un traité de non double imposition.
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Dernières mises à jour en Septembre 2024